Le site du Pacte de sang à Bohol

Il y a un passage obligatoire à effectuer dans toute visite de l’île de Bohol. Il s’agit d’un arrêt sur le site du “Blood compact (Pacte de sang)”.
Ce lieu témoigne de l’accord d’amitié passé entre le chef indigène Rajah Sikatuna de Bohol et le conquistador espagnol Miguel Lopez de Legazpi. Le “Pacte de sang” est considéré comme le premier traité d’amitié entre les deux peuples tant au niveau de leur culture, leur civilisation que de leur religion. Il est basé sur le respect et l’égalité.

Le 16 mars 1565, Legazpi débarque à Bohol pour trouver des épices et de l’or. Dans un premier temps, les indigènes de Bohol restent méfiants vis à vis des espagnols. Ils n’ont pas oublié la douloureuse et triste expérience qu’ils ont eu avec les Portugais. Ces derniers avaient commis des massacres et des actes scandaleux en se faisant passer pour des Castillans.
Après avoir convaincu les chefs indigènes qu’ils n’étaient pas des portugais, Legazpi fait un pacte avec le chef Sikatuna. Il est réalisé selon la coutume locale de Bohol : les deux hommes s’infligent une blessure au niveau du bras. Des gouttes de sang sont alors mélangées à du vin qui est partagé par les deux hommes.

De façon à commémorer cet événement, une statue a été érigée à Barangay Bool, Tagbilaran City par l’artiste boholano  Napoléon Abueva. Elle représente Sikatuna et Legazpi portant un toast accompagné de trois autres représentants.

De nos jours, le site du Pacte de sang, est une attraction touristique.Il offre une vue sur la mer de Bohol. Quelques minutes en tricycle suffisent pour s’y rendre depuis Tagbilaran.

La visite du site est inclus dans tous les tours de l’île.

Chaque année, durant les mois de juin et juillet, une fête est célébrée en l’honneur du rituel. On l’appelle le Festival de Sandugo (un seul sang).  Durant cette période, une reconstitution du pacte de sang est effectué à Tagbilaran. On organise aussi des concours de beauté et des événements sportifs.

Réflexion personnelle : j’ai un peu de mal à comprendre ce qui pousse les habitant de Bohol à faire la fête chaque année pour un événement qui au final marquera le début de 400 ans de colonisation.